Le Contexte

Là où l’agitation l’emporte, nous sommes la douceur.

Là où règne la démesure, nous sommes la finesse.

Là où la quantité prend le dessus, nous sommes le détail.

Là où le monde s'uniformise, nous sommes l’inattendu.


La vie n'est parfois pas si simple. Elle peut devenir même très compliquée. Et lorsque cela s'étend à un pays entier, l’État se doit de prendre des mesures draconiennes pour éradiquer cette société malade.

Cela s'est passé ainsi pour Holmesty, il y a dix ans ; c'était une grosse ville pleine d'espoir, où tout s'est embrouillé et où les dealers et maisons closes finirent par régner en maître.

C'était l'un des patrimoines les plus importants de tout le pays, là où se géraient les affaires de l’État et où siégeaient les sociétés mères. Mais en dix ans, bien des choses ont changé. Les lieux se sont dégradés, les manifestations pullulaient à Holmesty. Tout allait mal.

Et puis, vint le Jour de réussite. L’État triompha sur les rebelles et tenta de reconstruire sa vie antérieure. Il y parvint, en grande partie. Et pour tout régler comme une horloge, il décida de classer les citoyens. À 16 ans, ils étaient recensés et on leur remettait leur étiquette en fonction de leur classe sociale.

Et bientôt la ville reprit ses droits, entre les marchés et le commerce, les autorités et les compagnies de voisinage. Cependant il restait un côté sombre à Holmesty. Tout était bien trié, bien classé, mais il manquait quelque chose d'humain à la société. Quelque chose que l’État ne pourrait pas apporter.

L'ancien faisait face au renouveau. Le mensonge se mêlait à la vérité. Plus rien n'était discerné, le gouvernement dissimulait les failles de cette société bien carrée.

Là où chaque seconde est précieuse, là où le monde n'est que consommation, agitation, démesure, quantité et uniformisation, les fondations et la base même d'Holmesty se brisent en miettes, lentement mais sûrement.

« Tuer le système à petit feu »